L'AFRIQUE ,RESPONSABLE DE SON SOUS DEVELOPPEMENT?

Publié le par christianroland

 

 

Les africains présentent généralement leur sous développement comme le produit des manigances et de la malveillance des puissances extérieures déterminées à les maintenir dans un état de sujétion depuis quatre siècles. Pour preuve les explications qu’ils donnent de ce qu’il faut nommer naufrage économique de leur continent : étranglement de la dette, détérioration des termes d’échanges, et diminution de l’aide extérieure. Un discours bien pratique, le fameux complot néocolonialiste qui permet aux africains d’occulter leurs propres responsabilités. Quand bien même l’Afrique disposerai des milliards de dollars, le développement aujourd’hui n’aurait aucune chance de s’amorcer car les africains font exactement tout ce qu’il faut faire pour que rien ne marche. Ils refusent la méthode, l’organisation, ils gaspillent tout ce qui pourrait fonctionner durablement au profit du plus grand nombre. Ils détestent la cohérence.

 Beaucoup d’africains restent encore persuades que le développement «  c’est la chose des blancs » et que la technologie moderne est une nouvelle forme de domination coloniale. Ils ne réalisent pas que l’occident aujourd’hui c’est non seulement l’Europe mais aussi le Brésil, le Japon et Hong Kong. Pour eux le seul vrai problème c’est qu’ils ont été colonises a cause de la couleur de leur peau. Verdict ! L’Afrique ne sortira pas de cette impasse qu’au prix d’une révolution mentale qui lui  permettra de purger une fois pour toute la honte de la traite et de la colonisation.

L’erreur fondamentale est de continuer à poser en effet le problème est en termes moraux. Toutes les entreprises coloniales tous les empires sont fondees sur la domination et la spoliation. La bestialité n’est pas l’apanage des blancs. Les hauts faits historiques des Samory, Chaka, et autres expansionnistes africains ne sont t-il pas avant tout des massacres en règle ? Il faut donc commencer à « démocratiser » le débat. Et d’abord  admettre que la traite négrière  et la colonisation ont été rendues possibles par l’existence de l’esclave dans de nombreuses sociétés africaines. Ainsi le refus du développement passe le refus de voir les choses en face et d’assumer ses propres responsabilités au regard de l’histoire.

Autre aspect de leur pétrification mentale, la certitude des africains que la reconnaissance de leur culture anticoloniale est la condition préalable de leur développement. Le reste du monde n’ignore pas que le développement est fait d’emprunt aux réalisations des autres sociétés. Eux s’obstinent  a supplier les autres de reconnaitre leurs valeurs de civilisation. Aujourd’hui plus que jamais, les échanges entre peuples sont d’abord économiques et les termes de l’échange sont définis par le poids technique et scientifique des différentes partenaires. Qui peut penser un instant que les japonais tiennent la dragée haute aux américains parce ce qu’ils ont su leur faire apprécier la richesse de leur tradition ? Les négociations portent sur l’intelligence artificielle ou le cours du Yen mais certainement pas sur le droit d’identité culturelle.

Le parallèle avec le japon, même s’il n’a rien d’orignal aujourd’hui, s’impose évidemment. Les histoires des contrats entre  chacune des deux régions du monde et l’Europe présentent nombre de  similitudes initiales.

 La suite montre cependant que certaines cultures sont plus vulnérables que d’autres aux tentatives de domination extérieures. Tandis que les uns mettront à profit ces contacts pour enrichir des nouvelles connaissances techniques tout en préservant leurs traditions ancestrales, les autres ne feront que prendre acte de leur infériorité technologique. Le déclin de l’Afrique elle- même passe par là…

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article